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Page:Montépin - La Porteuse de pain, 1973.djvu/391

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V

Mme Augustine répondit courrier pour courrier en accordant l’autorisation demandée. Elle venait d’envoyer sa lettre à Amanda quand on la prévint que Melle Harmant l’attendait. Elle fut surprise du changement survenu dans l’apparence de sa cliente. Mary semblait revenir à la santé.

« Je viens choisir des étoffes, dit-elle, pour toilettes de réception, toilettes de bal et toilette de mariée.

– De mariée… répéta Mme Augustine. Est-ce que j’aurai l’honneur de faire votre robe de mariage ?

– Cela se pourrait, répondit la jeune fille en souriant.

– Je suis tout à vos ordres. Seulement, je n’aurai point l’ouvrière qui travaille pour vous. Elle est très souffrante.

– Eh bien, vous en avez d’autres. Montrez-moi les étoffes. »

Mme Augustine regarda la jeune fille avec surprise.

« Est-ce que Lucie aurait eu le malheur de vous déplaire ? Vous lui témoigniez autrefois beaucoup de sympathie !

– Vous m’obligerez en ne me parlant plus de cette jeune fille.

– Je ne vous en parlerai plus ; cependant je vous