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Page:Montépin - La Porteuse de pain, 1973.djvu/88

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X

Jeanne et son fils, nos lecteurs le savent, avaient reçu chez le curé Laugier les premiers soins que nécessitait leur état.

« Tout à l’heure vous déjeunerez solidement, dit la sœur du curé. Vous prendrez ensuite un repos dont vous paraissez avoir grand besoin. Vous avez beaucoup marché ?

– Oh ! oui, madame… beaucoup… s’écria Georges qui n’avait point quitté son joujou. Aussi je suis bien fatigué… et pourtant petite mère m’a porté presque tout le temps.

– Eh bien, tu vas dormir un peu, mon mignon, en attendant le déjeuner… fit Mme Darier en embrassant l’enfant. Vous aussi, pauvre femme » ajouta-t-elle en s’adressant à Jeanne.

La jeune veuve éclata en sanglots.

« Oh ! merci ! balbutia-t-elle.

– Madame, demanda Georges, je peux emporter mon cheval, n’est-ce pas ?

– Oui, mon mignon, emporte-le. »

Jeanne avait pris la main de son fils. Tous deux accompagnèrent Mme Darier à la chambre disposée pour eux.