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avant-propos.

en 1842 par M. Jubinal. Quelques trop rares plaquettes, imprimées par des éditeurs différents, au nombre desquels il faut surtout compter en France M. Francisque Michel, et en Angleterre M. Thomas Wright, y ont ajouté quelques pièces. Voilà, sans entrer dans le menu du détail bibliographique, l’état où en est aujourd’hui la question.

En même temps il faut remarquer que, dans toutes ces publications qui avaient à leur disposition tout l’inédit du Moyen Âge français, comme la Renaissance du xve et du XVIe siècles avait eu le bonheur de trouver tous les classiques latins et grecs, il est entré bien des pièces qui ne sont des Fabliaux à aucun titre. Miracles et contes dévots, chroniques historiques rimées, Lais, petits Romans d’aventures, Débats, Dits, pièces morales, tout ce qui se rencontrait d’ancien et de curieux sans être long a été publié un peu au hasard et en masse par les différents éditeurs dont j’ai rappelé les noms. Ils avaient à coup sûr raison ; tout ce qu’ils ont imprimé était une découverte et un document à la fois philologique et littéraire. Maintenant que les publications d’anciens textes français, et il faut encore un long temps pour en épuiser la mine, se sont accumulées, il convient forcément d’être plus sévère au point de vue du genre, et, si l’on s’occupe des Fabliaux, de s’en tenir à ce qui est le vrai Fabliau, c’est-à-dire à un récit, plutôt comique,