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CXLIV

DU PRESTRE ET DU MOUTON

[par Haisel]
Bibl. roy. de Berlin, Mss. Hamilton 257, fol. 53 c.[1]

1
Un prestres amoit une dame,
Qui d’un chevalier estoit fame.
En l’ostel .I. mouton avoit,
Qui par usage gens hurtoit.
5.I. jor estoient asemblé,
Et li mouton a esgardé
Le prestre qui hocheit la teste.
Meintenant s’apensa la beste,
Qu’il[2] le semonnoit de hurter :
10De loinz s’esquieut à esconsser,
Le prestre hurte en la coronne,
Si trés douleros cop li done,
Contre li estona la teste.
La dame n’en a point de feste,
15Car cil ne se puet plus edier :
Huevre li covint à lessier.
Par ce nos veut Haiseaus montrer
Qu’il se fet bon de tot garder.

Explicit.

  1. CXLIV. — Du Prestre et du Mouton, p. 50.

    Ce titre ne se trouve pas dans le manuscrit.


  2. Vers 9 — * Qu’il ; ms., Qui.

    Cette courte histoire forme le commencement d’un autre fabliau, malheureusement incomplet, que nous publions plus loin à la suite des Notes et Variantes du fabliau CL.