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IV
AVERTISSEMENT.

qui, à la vérité, en dehors du texte original, en constitue le gros œuvre, est uniquement de nous ; et encore y avons-nous inséré, à peu près telles quelles, les traductions des citations latines, grecques, etc., auxquelles ont successivement collaboré tous les éditeurs de Montaigne, depuis Mademoiselle de Gournay à laquelle en est due la presque totalité.

Les sommaires ont été relevés dans Amaury Duval ; généralement, on s’est borné à les transcrire sans y rien changer, parfois cependant ils ont été complétés : dans les derniers chapitres notamment, modifications et additions sont assez fréquentes.

Les notes, toujours trop nombreuses pour les érudits, jamais assez pour les autres, ont, en raison de leur multiplicité et pour conserver au texte sa physionomie, été groupées dans un volume séparé. Pour la plupart d’entre elles, tous ceux qui jusqu’ici se sont particulièrement occupés de Montaigne, les Coste, Naigeon, Jamet, Leclerc, G. Guizot, Payen, Margerie, Bonnefon et autres, ainsi que les auteurs dont il s’est principalement inspire : Hérodote, Cicéron, Sénèque, Pline, Tite-Live, Plutarque, Diogène Laerce, etc., ont été largement mis à contribution ; du reste la part contributive de chacun est mentionnée partout où elle s’est exercée.

Le lexique comprend tous les noms propres qui se rencontrent dans le texte.

L’index analytique des principales matières a été établi en s’aidant des éditions antérieures comme, du reste, toutes en ont agi avec celles qui les ont précédées.

Notes et lexique ont reçu une très notable extension, en vue de faire que l’ouvrage se suffise à lui-même.

Pour donner satisfaction à certains, il a été joint un glossaire que d’autres considèrent presque comme une superfétation, la traduction et les notes permettant en effet, la plupart du temps, de s’en passer.


Ce faisant, nous croyons avoir, avec l’aide de nos devanciers, ajouté à leur œuvre, sans nous dissimuler que les Essais se prêtent à tant de dissertations et de commentaires, que beaucoup demeure qui pourrait être fait ; touchant même ce qui est, peut-être devrions-nous, avant de le livrer à la publicité, maintes fois encore « sur le métier remettre notre ouvrage », mais l’âge nous gagne.

Gal M.
Montgeron, août 1906.