Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/67

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Préliminaire.

vouloit les rendre publics, & qu’il les a publiés lui-même. De plus, comme Montaigne, quant aux mœurs, n’étoit preſque pas de ſon ſiécle, ſa maniere d’écrire est auſſi d’un âge antérieur au ſien. C’eſt d’abord le langage de ſa Province, & cette Province (le Périgord) n’est point apparemment celle où notre langue avoit fait alors les plus grands progrès[1]. D’ailleurs le

    férentes Additions que l’Auteur y a faites par-ci par-là en différens tems, & qui y ont jetté du déſordre & de la confuſion, ſans qu’il ſe ſoit mis en peine d’y remédier ».

  1. Il eſt certain que les Eſſais de Montaigne contiennent bien des expreſſions Périgourdines & Gaſconnes : c’eſt ce que l’Editeur de Londres (M. Coste) ne paroît pas avoir trop obſervé. Le langage Périgourdin a de plus conſervé, comme celui de quel-