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Discours

ment, il ne s’esbranle pas contre cette ſienne Juſtice. Il avance ſes parens, mais ſans aucun intéreſt des droits de l’Egliſe qu’il conſerve inviolablement… Il a une vie & des mœurs auxquelles il n’y a rien de fort extraordinaire, ni en l’une, ni en l’autre part, toutes fois inclinant beaucoup plus ſur le bon ».

On voit après cela Montaigne employer à Rome tout ſon tems en promenades à pied, & à cheval, en viſites, en obſervations de tout genre. Les Egliſes, les Stations, les Proceſſions même, les Sermons ; puis les Palais, les Vignes, les Jardins, les amuſemens publics, ceux du Carnaval, &c. rien n’étoit négligé. Il vit circoncire un enfant Juif,