Page:Montesquieu - Œuvres complètes, éd. Laboulaye, t7.djvu/234

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
216
LETTRES FAMILIÈRES.

dice, ce qui me ferait infiniment plus de chagrin que la chose ne vaut, d’autant plus que, comme les fonds adjacents m’appartiennent, les ouvrages qu’un autre propriétaire ferait dans cette petite île achèveroient de m’emporter tous mes fonds, parce que la rivière est absolument déterminée contre moi.

Vous vous souviendrez peut-être, Monseigneur, que lorsque j’eus l’honneur de vous voir, étant à Paris, sur une petite pension qui vacquoit au Parlement de Bordeaux, et qui fut donnée à M. de la Tresne, je vous portai des amples témoignages des anciens services de ma famille ; je vous suis d’ailleurs tout dévoué, et, j’ose dire même, un peu parent, par la maison de Fontenac. Si vous m’honorez d’une réponse favorable, j’aurai l’honneur de vous faire présenter mon placet par mon avocat au conseil. Je suis, etc.

Montesquieu.


À Bordeaux, ce 22 novembre 1723.
_____


LETTRE IV[1].


À MADAME DUVERGIER[2],
À BORDEAUX.


….. Je vous supplie. Madame, de vouloir bien nous donner dos nouvelles de M. le Procureur général… Malgré les manières obligeantes que vous eûtes pour nous retenir,

  1. Collection de M. E. Charavay.
  2. Femme du procureur général au parlement de Bordeaux.