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LETTRES FAMILIÈRES.


Sur le doute du liv. XXIV, chap. II, cela dépend de la nature des espèces particulières des animaux.

« Liv. XXIII, chap. xv. Imaginons que tous les moulins périssent en un jour, sans qu’il soit possible de les rétablir. Où prendroit-on en France des bras pour y suppléer ? Tous les bras que cela ôteroit aux arts, aux manufactures, seroient autant de bras perdus pour eux, si les moulins n’existoient pas. A l’égard des machines en général qui simplifient les manufactures en diminuant le prix, elles indemnisent le manufacturier par la consommation qu’elles augmentent ; et si elles ont pour objet une matière que produit le pays, elles en augmentent la consommation. »

A l’égard des moulins, ils sont très-utiles, surtout dans l’état présent. On ne peut entrer dans le détail ; ce qu’on en a dit dépend de ce principe qui est presque toujours vrai : plus il y a de bras employés aux arts, plus il y en a d’employés nécessairement à l’agriculture. Je parle de l’état présent de la plupart des nations ; toutes ces choses demandent beaucoup de distinctions, limitations, etc.

« Liv. XXVI, chap.III. La loi de Henri II, pour obliger de déclarer les grossesses au magistrat, n’est point contre la défense naturelle. Cette déclaration est une espèce de confession. La confession est-elle contraire à la défense naturelle ? Et le magistrat obligé au secret en est un meilleur dépositaire qu’une parente dont l’auteur propose l’expédient. »

Quant à la loi qui oblige les filles de révéler, la défense de la pudeur naturelle dans une fille est aussi conforme à la nature que la défense de sa vie ; et l’éducation a augmenté l’idée de la défense de sa pudeur, et a diminué l’idée de la crainte de perdre la vie.

« Liv. XIV, chap. XIV. Il y est parlé des changements