Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t2, 1901.djvu/129

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1111* (1404. II, f° 202 v°).—Je dis que les gens d’affaires sont très heureux d’avoir un orgueil qui les porte à s’allier avec la noblesse. Sans cela, ils seroient comme une caste particulière. Cela leur est utile en ce que cela les fait dégorger. s

1112(1458. II, f° 214 v°).—J’aime ce que disoit l’abbé de Mongaut : « Dans la jeunesse, nous jugeons des hommes par les places, et, dans la vieillesse, des places par les hommes. »

VI. CUPIDITÉ ET LIBÉRALITÉ. 1o

1113 (2098. III, f° 348 v°). — Travailler à faire sa fortune est une chose qui peut amuser : on espère toujours.

1114 (3o4. I, p. 326). — Je trouve que la plupart des gens ne travaillent à faire une grande fortune 15 que pour être au désespoir, lorsqu’ils l’ont faite, de

ce qu’ils ne sont pas d’une illustre naissance.

1115* (2o38. III, f° 335 v°).— Un homme de basse naissance se tourmente bien fort pour faire fortune, c’est-à-dire pour être dans cet état où il rougira 2o toute sa vie de sa naissance et du tourment de cette idée.

1116* (73. I, p. 66).— L’avare aime l’argent par