Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t2, 1901.djvu/176

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mes voyages, de trouver les Jésuites qui gouvernent Venise, et qui sont sans aucun crédit à Vienne.

1329(544.I, f°433). — Qui auroit dit que les Jésui

5 tes, si noircis d’accusations contre nos roix, tant de

fois accusés et même condamnés, viendroient à

gouverner la France avec un empire jusqu’alors

sans exemple ?

1330(715.I, p. 480). — Une chose que je ne saurois 1o concilier avec les lumières de ce siècle, c’est l’autorité des Jésuites.

1331 (395.I, p. 364).—J’ai peur des Jésuites, Si j’offense quelque grand, il m’oubliera, je l’oublierai, je passerai dans une autre province, un autre

15 royaume. Mais, si j’offense les Jésuites à Rome, je les trouverai à Paris ; ils m’environneront partout. La coutume qu’ils ont de s’écrire sans cesse étend leurs inimitiés. Un ennemi des Jésuites est comme un ennemi de l’Inquisition : il trouve des familiers

2o partout’.

1332(482. I, p. 402). — Les Jésuites, je les crains.

C’est un corps qui m’enveloppe, et qui me trouve

partout. Que j’offense un grand seigneur, je m’en

irai et ne le trouverai plus. Mais les Jésuites sont

i5 comme les familiers de l’Inquisition2.

1. Voyez page 4o2.

2. Mis plus haut. — Voyez page 364.