Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t2, 1901.djvu/314

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


1720 (1411. II, f°2o3 vo).— « Le bon ton (disois-je) c’est ce qui se rapporte dans le discours et dans les manières à ce qu’on appelle riavoir pas d’accent dans le langage. »

5 1721 (1412. II, f° 2o3 v°). — Celui-là a un bon ton, de qui on ne peut pas dire ce qu’il est.

1722(461. I, p. 393). — Tout ce qu’on peut dire d’un particulier qui fait quelque impolitesse, c’est qu’il ne sait pas vivre ; mais un juge qui manque d’égards peut se rendre redoutable, peut faire soupçonner sa droiture et son impartialité.

1723 (2214. III, ^464 v°). — De deux partis, celui de ceux qui ne suivent pas le torrent est ordinairement le meilleur.

15 1724* (63.I, f° 63). — La pudeur sied bien à tout le monde ; mais il faut savoir la vaincre et jamais la perdre. — Tout homme doit être poli ; mais aussi il doit être libre.

1725 (1020. II, f° 39). — Il faut se corriger pre2o mièrement des vices de son pays et ne pas ressembler à ce Thrace d’Ovide :

Flagrat vitio gentisque suoque.

Sans cela, on se montre dans l’espèce commune de ses compatriotes ; par conséquent, dans l’espèce 25 commune des hommes.