Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t2, 1901.djvu/462

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de rentes viagères, je laisserois dans les anciennes rentes viagères de la place, en ne remplaçant par rien les derniers trois ans, pour que ceux qui auroient survécu les dix-neuf ans eussent un fonds certain.

5 2031(341. I, p. 340).—On pourroit payer les dettes de l’État en faisant un fonds d’amortissement, qui seroit : un sol pour livre de retenue sur toutes les dettes ; 6 deniers pour livre, sur tout ce que le Roi paye, et le double de tout cela à chaque muta

1o tion ; 3 deniers pour livre d’augmentation sur ce que le Roi lève : ce qui feroit, au moins, un fonds de 6 millions. Que le Roi y joignît l’excédent du marc d’or pour le soutien de l’Ordre, et le tiers de toutes les grâces qu’il feroit, jusques à ce que le fonds

15 d’extinction fût de 8 millions. Que le rachat se feroit tous les ans, à proportion du fonds qui seroit dans la Caisse : ou argent comptant, en retenant 5 pour 1oo ; ou par un billet des directeurs négociable, payable dans un an. Que l’on achèteroit des

2o actions aussi bien que des contrats au profit du Roi. Que le Roi revendroit les actions qu’il auroit achetées, qui n’auroient que le seul dividende du commerce. Que, de l’intérêt des effets rachetés, la moitié accroîtroit à la Caisse, et l’autre moitié

i5 serviroit à diminuer d’autant les impôts chaque année : ce qui ne diminueroit guère les impôts qu’à la fin de l’opération.

2032 (1967. III, f° 275 v°). — Nous avons fait cette année (1749), en France, une bonne opération : nous