Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t2, 1901.djvu/533

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semences qui les faisoient germer et portaient à les croire.

2170 (1 108. II, f° 74 v°). — Les théologiens font un chapitre : De Simplicitate Dei ; et, en tournant la page, on voit le titre : De Deo uno et trino. —J’ai 5 ouï faire cette réflexion à M. Coste.

2171 (478.I, p. 401).—Je disois, sur les horreurs et les tyrannies des Empereurs romains, turcs et des Perses’, qu’il est admirable que la Religion chrétienne, qui n’est faite que pour nous rendre heureux 10 dans l’autre vie, nous rende encore heureux dans celle-ci. Un roi ne craint plus que son frère lui enlève sa couronne : le frère n’en a point la pensée. Cela vient de ce que les sujets en général sont devenus plus obéissants, et les princes, moins cruels. 15

2172(551.I, f°436). — Bien que la Religion chrétienne n’ait pas fait beaucoup de princes vertueux, elle a néanmoins adouci la Nature humaine : elle a fait disparoître les Tibère, les Caligula, les Néron, les Domitien, les Commode et les Héliogabale. »°

2173 (Sp., f° 410). — Une preuve que le Christianisme ne nous a point beaucoup corrigés, en général, c’est que nous admirons encore les paroles et les sentences des Anciens qui font la peinture des vices. Il faut donc que cette peinture soit vraye, rf

1. J’ai mis cela dans le Journal.