Page:Montfort - Un cœur vierge.djvu/109

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dans une transfiguration. Toutes les petitesses de ma vie tombaient autour de moi comme des guenilles. Mon existence passée était lointaine, était achevée. Je montais dans la lumière vers l’extase. Je m’élançais vers la réalisation parfaite de moi-même. Les ailes de mon âme s’ouvraient. J’allais connaître l’harmonie divine. J’étais prêt à vivre dans un univers sublime au milieu des pures essences.

J’éprouvais un grand calme. Je n’avais aucun doute. Je sentais ma destinée s’accomplir. Cela était écrit… Je comprenais maintenant… Lorsque je voguais vers Houat : ce sentiment singulier que quelque chose de considérable m’y attendait… Puis, tout de suite, chez Toussaint, la conversation sur le comte de Kéras, puis Roudil, puis moi tournant autour du Goabren. C’est vers le Goabren que j’allais quand je venais vers Houat. C’est vers le Goabren que me dirigeait Marcel