Page:Montfort - Un cœur vierge.djvu/115

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n’avait plus peur, elle se lançait, elle voulait aller partout, elle voulait que je lui montrasse tout.

Elle était suspendue à mes lèvres. Les yeux brillants, elle m’écoutait avec enthousiasme. Quand je m’arrêtais, elle me prenait la main et disait d’un ton mutin et suppliant : « Encore, encore, encore… »

Alors, je me promenais avec elle dans les villes, je lui montrais les maisons, les rues, les automobiles, les monuments, les places, les parcs, les passants. Je la conduisais au bord du fleuve, et je la faisais passer sur un pont, puis je suivais avec elle le cours de l’eau jusqu’à la sortie de la ville, dans la campagne, au milieu des champs. Elle regardait les chalands chargés de marchandises. Ensuite, nous grimpions sur une montagne, nous découvrions un glacier, nous voyions à nos pieds une vallée profonde…

Enfin, elle était un peu étourdie, elle était