Page:Montfort - Un cœur vierge.djvu/124

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XIV


Maintenant, elle parlait des choses auxquelles elle pensait avant de me connaître. Je lui demandais si elle avait envisagé qu’elle resterait toujours à Houat, si elle avait réfléchi à l’avenir qui l’attendait.

Elle m’avait d’abord répondu avec un peu d’embarras. Et bientôt j’avais compris que ses idées étaient si étranges, si romanesques, toutes formées par la solitude, par le souvenir des récits de sa vieille nourrice, dans sa petite enfance, et par la lecture de ses contes, qu’elle osait à peine les avouer. Mais je l’avais pressée, je lui avais fait comprendre qu’au contraire