Page:Montfort - Un cœur vierge.djvu/160

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sonne, depuis des années, n’avait dérangé. Cependant, au bout de l’ombre, là-bas, là-bas, je distinguais comme une étoile… Il devait y avoir quelque fente, un trou par où filtrait la lumière. Je continuai à avancer courageusement. Enfin, je fus récompensé. Tout à coup le couloir s’élargit et je me trouvai dans une caverne ronde où régnait un étrange demi-jour qui me permit de reconnaître les lieux. Le mur était d’un granit rugueux, accidenté, percé de mille anfractuosités, et comme corrodé, usé, mangé par la mer, laquelle sans doute jadis montait jusque-là, et peu à peu s’était retirée au cours des siècles. Cependant elle n’était pas loin : je l’entendais gronder. Aussi bien, la lumière qui pénétrait ici passait-elle par un étroit boyau où je me glissai, pour accéder bientôt à une seconde grotte qui me parut, celle-ci, fort curieuse et jolie.

Elle était tout humide encore, le flot venait à peine de la quitter. La voûte était brillante,