Page:Montfort - Un cœur vierge.djvu/182

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— Si ce n’est pas cela, dis-moi tout ce que tu voudras, cela m’est bien égal.

Je pris ses deux mains dans les miennes :

— Écoute-moi, petit oiseau chéri, je ne veux pas te quitter, mais comment cette existence durerait-elle ?

— Comment ? Que veux-tu dire ?… Et pourquoi ?… C’est que tu ne peux pas rester à Houat ?… Ah ! je le pensais ! Je savais bien que tu partirais.

— Mais, même si j’y restais, même si nous y restions, mon amour…

Je lui contai alors ma rencontre avec la petite Bihic. Je ne lui en avais point parlé encore pour ne pas l’inquiéter. Puis je montrai l’hiver qui approchait, qui nous séparerait, qui l’empêcherait de sortir, qui suspendrait nos entrevues. Elle m’écoutait attentivement. Elle se demandait où je voulais en venir.

— Mais alors, comment faire ?