Page:Montfort - Un cœur vierge.djvu/193

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XXII


Je levai sur elle un regard un peu inquiet. C’est ce matin qu’elle devait me répondre. La nuit porte conseil : quel conseil en avait-elle reçu ? Qu’avait-elle décidé ?

Elle se jeta dans mes bras, en criant d’une voix joyeuse :

— Partons ! partons tout de suite.

Je pris sa tête dans mes deux mains, je regardai son visage. Il était pâle, comme après une nuit sans sommeil. Et tandis que sa voix feignait l’allégresse, je voyais un voile sur ses yeux :