Page:Montholon - Souvenirs de Sainte-Hélène, 1901.pdf/112

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

pavillon séparé qui se composait d’une seule grande pièce et de deux petites chambres au-dessus. L’Empereur demanda à y camper. On eut beau lui objecter que c’était beaucoup trop petit pour lui, rien ne put le faire renoncer à sa fantaisie. L’amiral s’y prêta et le bivouac fut établi à l’instant même. M. Marchand seul pouvait y recevoir place.

Nous fûmes fort étonnés en apprenant cette résolution soudaine ; nous restions tous forcément en ville, ainsi que le domestique, cuisine, etc. Les Briars ne sont qu’à un quart de lieue de James-Town ; on ne peut y aller qu’à cheval, comme dans toute l’île. Il fut décidé que l’on porterait à déjeuner et à dîner à l’Empereur.

L’amiral mit à la disposition du grand maréchal tout ce qui était nécessaire pour les transports qui eurent lieu le même jour. Le service se faisait dans de grands paniers. Il y avait dans le jardin des Briars une espèce d’abri ; on y établit ce qu’il fallait pour dresser fourneaux, boules, cloches, etc.

Le grand maréchal put s’apercevoir alors que la facilité qu’il avait mise à se contenter, pour l’Empereur, de la première maison venue