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On conçoit que plus tard, lorsqu’après les campagnes d’Italie Mme Bonaparte vint à Paris avec ses enfants, des relations commencées sous de tels auspices ne furent pas interrompues et devinrent encore plus intimes. Mme Leclerc (Pauline Bonaparte) passait sa vie chez Mme de Sémonville. Ses jeunes frères, Jérôme et Louis, ainsi qu’Eugène de Beauharnais, furent mis en pension chez M. Lemoine où était déjà Charles de Montholon. Les jeunes personnes, les jeunes gens ont conservé longtemps, de cette liaison d’enfance, l’habitude de se tutoyer.

Je reviens à l’Élysée.

L’Empereur vint une nuit appeler M. de Montholon, et l’ayant fait entrer dans sa chambre à


    tenant dans le régiment d’artillerie de Grenoble que le comte de Rostaing (Philippe-Joseph), père de la marquise de Montholon, avait commandé avant de devenir officier général. Le comte de Rostaing fut employé plus tard à Auxonne en qualité de lieutenant général. Il fut arrêté sous la Terreur et mourut en prison. Il avait épousé Mlle Henriette de Lur-Saluces. On l’a souvent confondu avec son frère aîné, Louis-Charles, marquis de Rostaing, aussi lieutenant général, cordon-rouge, qui ne mourut qu’en 1796, ayant trente-quatre ans de grade, et encore avec un autre marquis de Rostaing (du Forez) ; qui fut député aux États généraux, en 1789. — Du C.