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LES POISSONS

Il peut être fabriqué à aussi peu de frais que le premier B (fig. 115). Le pied est le même, le manche est pareil : seulement, au lieu d’une baleine de 0m,20 à 0m,25, on en monte sur la bobine une plus forte, de 0m,60 à 0m,80.

On effile parfaitement l’extrémité seule, car il faut que le corps de la baleine conserve une certaine rigidité. On attache alors, à la base de la baleine, une petite pièce de bois formant un cran saillant, et retenue par deux ligatures solides. À l’extrémité de la baleine, on fixe le grelot d’une manière solide, et quand on a fini de pêcher on plie la ligne en la passant par la queue du grelot et par le cran de bois attaché près de la bobine.

Il est bon de tordre le dernier tiers de la ligne autour du faisceau formé par les tours de la ligne, car si l’un d’eux s’échappe du paquet il faut démêler le tout, ce qui produit un travail long et fastidieux.


Fig. 116. — Grand grelot pour ployer la ligne.


Fig. 117. — Petit grelot à manche rond.


Fig. 118. — Grelot horizontal.Fig. 119. — Grelot vertical.

On peut encore (fig. 117) construire les grelots A en leur faisant un manche rond, garni de ses viroles, et ne lui donnant pas cette forme de bobine ou de poignée qui ne sert à rien qu’à empêcher de lier facilement ensemble le faisceau de ces instruments, et n’aide ni la pêche ni l’effort nécessaire pour enfoncer le picot dans la terre. Le manche peut être en noyer, ou mieux, en hêtre verni et peint ; il est monté sur le tour de ses deux viroles en cuivre. Le picot peut avoir seulement 0m,12, s’il est fait en fer de lance, ce qui lui donne beaucoup plus d’assiette dans la terre.