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ÉVASIONS

— question de langue. Je dis à celui qui avait mission de m’accueillir : « Vous avez l’air bien, Monsieur ». Propos sans couleur, je le reconnais, que je tins je ne sais trop pourquoi. Il me répondit, avec un bon sourire : « Oh ! je ne suis qu’un modeste ouvrier ». À l’hôtel, je fus ravi d’apprendre que le souper, et non le dîner, avait lieu à six heures, comme chez nous.

Je traversai Boves pour me rendre à Caudry où m’attendait un fort mince auditoire ; peut-être une trentaine de personnes attirées par la promesse de projections lumineuses. C’était un piètre début. Je tins bon néanmoins, et j’accomplis de mon mieux ma mission.

Revenu à Paris, j’eus l’occasion de prendre la parole à l’École des Roches et devant la Société suisse. Puis je partis pour Châlons et Cambrai. À Châlons, la conférence eut lieu sous la présidence d’un homme remarquable, M. Richard, président de la Chambre de commerce ; à Cambrai, dans la Salle des concerts de la Ville, sous la présidence du Maire.