Page:Montpetit - Souvenirs tome II, 1949.djvu/204

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
203
LA PORTE D’OR

béret plat de l’Université de Glasgow que porte avec orgueil, légèrement incliné sur l’oreille, le professeur Gayley.

Aux portes du théâtre, les rangs s’entr’ouvent pour laisser passer le gouverneur et les regents qui montent les premiers sur la scène. Cinq à six milles personnes ont pris place sur les gradins. Le soleil est radieux. Et malgré moi, je songe à la neige qui, à Montréal, achève peut-être de recommencer.

Une prière s’élève, psalmodiée par un ministre, et où il y a des mots pour le triomphe des armées de la République. Le chœur des étudiants entonne ensuite une cantate dont les paroles sont du professeur Gayley, qui est à la fois historien, critique et poète. Il est d’ailleurs chez lui dans ce théâtre où, chaque semaine, il commente « les livres sur la guerre ».

Le président résume l’œuvre accomplie pendant les cinquante années qui s’achèvent à cette minute même. Et les délégués — ils sont plus de cent — accompagnés de leurs hôtes, sont présentés à haute voix aux gouverneurs et aux regents, pendant que la foule applaudit. La cérémonie se termine par un