Page:Moréas - Poèmes et Sylves, 1907.djvu/150

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Laisse, laisse Cypris à l’horizon descendre,
l’air est tout imprégné du pollen des fleurs tendres ;
ferme tes yeux aimés,
puisque l’ombre qui croît me les a dérobés.
Apollon me chérit, et le fils de Mercure,
le bon Pan corne-bouc, de mon jeune âge eut cure.
Dans le sacré Cyllène où les nymphes des eaux
m’ont nourri, de ma main j’ai coupé maints roseaux :
d’un art industrieux j’y sais feindre à merveille
la cime des forêts, quand le matin l’éveille.