Page:Moréas - Poèmes et Sylves, 1907.djvu/64

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

J’ai tellement soif, ô mon amour, de ta bouche
que j’y boirais en baisers le cours détourné
du Strymon, l’Araxe et le Tanaïs farouche ;
et les cents méandres qui arrosent Pitané,
et l’Hermus qui prend sa source où le soleil se
couche,
et toutes les claires fontaines dont abonde Gaza,
sans que ma soif s’en apaisât.