Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/118

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Une gaieté franche préside toujours à ces fêtes ; on n’y voit jamais aucun désordre, aucun excès : les jardiniers nomment entre eux des commissaires pour veiller au bon ordre, et rarement ces commissaires ont besoin de faire usage de leurs pouvoirs.

Jamais on ne voit ni vieux maraîchers ni vieilles maraîchères avoir recours à la charité publique, comme on en voit tant d’exemples dans beaucoup d’autres classes. Ce n’est pas, cependant, que tous les maraîchers et maraîchères puissent se mettre à l’abri des besoins sur leurs vieux jours ; mais ils sont tellement accoutumés à travailler, qu’ils ne conçoivent pas qu’on puisse vivre autrement que par le travail : ainsi, ceux qui n’ont pu faire d’économies, qui n’ont pas de famille ou qui ont éprouvé des malheurs, et qui n’en éprouve dans la vie ! vont, pour un faible salaire, offrir leurs services à leurs confrères plus heureux, et ceux-ci vont toujours au-devant d’eux, et toujours se font un devoir de les accueillir et de les occuper selon leurs forces.