Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/8

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
7
PROLOGUE

— Tiens, c’est toi, Montpetit ; j’y vais, mon enfant, j’y vais.

Et, sans se soucier de la tempête qui sévissait dans toute sa vigueur, sans s’occuper de la fatigue qu’il allait éprouver, M. le curé Clément s’empressa de s’habiller, embarqua dans la voiture et partit avec celui qu’il avait nommé Montpetit.

La pluie continuait à tomber par torrents.

Les éclairs sillonnaient les nues et le tonnerre faisait encore entendre ses grondements sonores.

Le bon curé était trempé jusqu’aux os, lorsqu’il arriva à la résidence du malade qui avait besoin de son ministère.

Un spectacle navrant s’offrit aux yeux du prêtre, lorsqu’il entra dans la maison.

Je dis maison, mais c’est trop bien qualifier la masure dans laquelle vivait le mendiant du rang St-Georges.

J’aurais dire une grange et je ne me serais pas trompé, car c’était bien une grange qu’habitait le malheureux.

Cette masure n’avait qu’une seule pièce