Page:Mortier - Le Temple sans idoles, 1909.djvu/189

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En l’ombre et ses archipels
Râlent d’étranges appels.
Le navire du silence
Glisse, et longe sans un choc
La paroi sombre du roc
Où guette ma vigilance.

L’inconnu phénoménal
Palpite sous mon fanal
Et sait que mon œil l’épie.
Dormez en votre torpeur ;
Je garde et veille sans peur
La cité de l’utopie.

Ruelles et carrefours,
Sans répit je les parcours.
Et mon esprit fait sa ronde
Dans les culs-de-sac obscurs
Grouillant de germes impurs
Et d’une foison immonde.

Plongés dans vos oreillers.
Cette ombre que vous croyez
Vide, elle est pleine de doute,