Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/164

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

lui seul impeccable : nous saluons votre croix et nous chantons et glorifions votre sainte résurrection etc. »

Ensuite on célèbre les saintes femmes qui vinrent avec des parfums au tombeau déjà vide, puis on chante le verset du jour, qui se répète aussi à la messe :

« Vous êtes descendu au tombeau, Seigneur immortel, mais vous avez détruit la puissance de l’enfer, et vous êtes ressuscité victorieux, ô Christ Dieu ; vous avez dit aux femmes qui apportaient des parfums : réjouissez-vous ! vous avez fait part de la paix à vos apôtres, et vous rendez la vie à ceux qui sont tombés dans la mort. »

Puis, pour la conclusion, vient le troparion qui exprime si vivement la divinité du Christ, présenté partout au moment de sa mort :

« En chair dans le tombeau, en âme dans l’enfer, comme Dieu dans le paradis avec le larron, assis sur votre trône avec le Père et l’Esprit, vous remplissez à la fois tous les lieux, indéfinissable Jésus ! »

Ces chants solennels remplacent, pendant toute la semaine de Pâques, non-seulement la lecture des heures, mais le service de nuit et le commencement de l’office de vêpres, car ces autres jours solennels pour le service divin ne diffèrent pas du premier. Durant ce temps on ne cesse de répéter : le Christ est ressuscité ; ces paroles commencent et terminent la liturgie de Pâques, comme témoignage d’une joie, que les fidèles ne peuvent contenir muette. Au commencement de la messe les officiants chantent aussi :