Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/151

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guère ici les recommandations que j’ai faites ce matin… Comment va ta femme ?

BONNARD.

À merveille, docteur… mieux que tu ne penses…

CHALAMEL.

Que veux-tu dire ?

BONNARD.

C’est fait, mon ami… Elle a accouché… très-heureusement.

CHALAMEL.

Déjà !… & que t’a-t-elle donné ?

BONNARD.

Un gros garçon… un gaillard qui aura des dispositions pour la musique. (On entend crier l’enfant.) Écoute-le… il a une voix superbe.

GUIGNOL.

Pardi ! il m’a entendu… Ça lui a tout de suite donné le goût des arts… Je le retiens pour notre orphéon.

CHALAMEL.

Embrassons-nous, mon cher Bonnard… Je te fais mon compliment… Si je n’ai pas aidé ce gaillard-là à faire ses débuts dans le monde, je me suis cependant