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Rentrons, Léonce ; il faut que vous partiez sans retard pour Hautepierre. Je vais vous indiquer les moyens d’y pénétrer & de vous faire reconnaître. Vous ne seriez pas reçu sans cela… Venez. (Il sort.)

LÉONCE.

Mon père !… Il ne veut rien entendre… impossible de le fléchir… Ah ! je ne puis me résoudre à un tel mariage. (Il sort.)


Scène III.

ALFRED, GUIGNOL.
GUIGNOL, entrant après Alfred.

Non, vrai, Maître ! je peux pas aller plus loin. J’ai de gonfles aux pieds grosses comme de gobilles. Mes jambes flageolent[1] & elles me rentrent dans le ventre. Après ça, elles peuvent bien y entrer, y a rien dedans. V’là deux jours que nous avons rien mangé.

ALFRED.

Ne te plains pas ; nous voici au gîte. Ce château que tu vois est celui de mon oncle, le marquis de Sénanges.

GUIGNOL.

Nous donnera-t-il à manger ? Comme je croquerais

  1. Mes jambes tremblent & fléchissent.