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LÉONCE.

Viens, mon cher Alfred… je vais te remettre à l’entrée du château la lettre de mon père. (Ils sortent.)


Scène VI.

GUIGNOL, seul.

Mais c’est affreux, c’est abominable ! Je n’ai pas une manamonie ; c’est bien la fringale qui me grabote l’estom… Je suis comme sur le rateau de la Méduse ; je deviendrai anthropophoque… Il s’en va encore ; il me laisse seul… Pauvre Guignol ! qué coquin de sort ! Je m’en vais chercher des nids d’iziau ; je boirai les œufs… Encore si j’avais un pot, je pourrais les manger à la coque… Vaut mieux aller jusqu’à la porte du château ; je me ferai donner un grognon de pain avec une pomme cuite.


Scène VII.

ALFRED, GUIGNOL.
ALFRED.

Allons, Guignol, en route ! Vois-tu ce château sur la hauteur ?… c’est là que nous allons. En moins de deux heures, nous y serons arrivés.