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L’ENVERS DU JOURNALISME

Aussitôt après le dernier discours, les journalistes coururent au télégraphe, faisant complètement abstraction du souper. Ils ne quittèrent Técumseh qu’à minuit, après avoir terminé leurs rapports respectifs. Le télégraphiste n’avait pas encore fini de transmettre celui de Martin, quand ils partirent, d’où on peut conclure qu’il passa une nuit bien employée.

Ainsi se termina l’incident de Técumseh.

Quand les journalistes montèrent à bord du train de Montréal, le lundi, une couple de curés canadiens-français étaient à la gare, où ils étaient venus pour lui souhaiter un bon voyage. Ils leur dirent adieu avec des larmes, comme si les journalistes eussent brisé en partant le lien du cœur et du sang qui les unissait à la province française.