Page:Mugnier - Les Savoyards en Angleterre au XIIIe siècle et Pierre d’Aigueblanche évêque d’Héreford.djvu/105

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

104

l’exécution par son frère Thomas. Il meurt enfin le 4 juillet, et, le 13, il est enseveli à Hautecombe (1).

Cet événement ne rappela pas Pierre de Savoie dans son pays, ou bien il n’y fit qu’un très court voyage. En effet, le 2 juillet, Henri III lui remet, en Angleterre, les lettres par lesquelles il confie, pendant son absence, le gouvernement à la reine Éléonore, et on le retrouve en Gascogne avec le roi, au mois de septembre. Henri le charge du ravitaillement de Millau. Il est indiqué souvent comme témoin au bas des lettres patentes royales (2). Le nom de l'évêque d’Héreford y est plus souvent encore. Il est habituellement placé le premier, avant ceux de Pierre de Savoie et des autres barons. On peut considérer Pierre d’Aigueblanche comme ayant été en Gascogne, à cette époque, le chef du conseil royal.

En 1253, Henri investit l’évêque d’Héreford d’une mission importante. Il l’envoie à Tolède auprès d’Alphonse, roi d’Aragon, pour y négocier le mariage d’Édouard, son fils aîné, avec Eléonore, sœur d’Alphonse, et celui de Béatrix, sa fille, avec un frère d’Alphonse. L’accord obtenu

(1) WuRSTEMBERGER. — IV, n" 306, 328 à 332, 337.

(2) C’est une nouveUe occasion de dons du roi à son oncle. Voir WuRSTEMB., n" 334, 341 à 350.— Le 20 janvier 1254, les baillis de Pierre font condamner le prieur de Semplingham qui avait coupé et emporté de nuit les foins de leur maître à Ledenham. (Wurstemb., n’ 351.)