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Pendant ce temps, le roi d’Angleterre se parait du titre de tuteur du roi de Sicile, et son jeune fils Edmond se vêtissait à l’italienne, comme pour faire l’apprentissage de sa cour future de Naples et de Messine. Quant à l’expédition, l’argent manquait toujours, et le Parlement n’était pas disposé à en fournir pour une entreprise qu’avaient dédaignée Richard de Cornouailles et Charles d’Anjou. Les conseillers du roi recoururent à un expédient qui devait lui être doublement agréable ; ils demandèrent au pape, et c’était là sans doute l’objet principal de leur mission, que l’expédition du royaume de Sicile tint lieu pour le roi de l’exécution de son vœu d’aller en Terre-Sainte, et en outre, que les sommes recueillies pour la croisade fussent affectées à la guerre contre Manfred.

Alexandre IV acquiesça à ces propositions, et il notifia sa décision dans un bref adressé de Naples à l’archevêque de Cantorbéry, le 16 mai 1255 (1).

Le 8 juin, Pierre de Savoie est à Lyon et y fait son testament ; il donne à sa fille Béatrix (qui

mas II, car, dans son testament du mois de mai 1273, elle fait un legs de 50 livres « à la dame comtesse du Bourget », Béatrix Fieschi, et ne l’appelle pas sa sœur, mais sa cousine ou sa parente, consanguinee mee ; et de même, en donnant une somme semblable à Thomas III et à Amédée de Savoie, fils de celle-ci, elle ne les indique pas comme ses neveux. (WuRSTEMB. IV, n° 814, d’après Valbonnais, I, 169.)

(1) WURSTEMBERGER, IV, n° 398.