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devait hériter de sa mère, Agnès de Faucigny) mille livres viennoises et autant à sa femme. II fait la reine Éléonore héritière de tous ses biens d’Angleterre, à la charge de payer ses dettes, ses legs et ses fondations pieuses (eleemosineej. Il donne tous ses biens en deçà de la mer d’Angleterre à son frère Philippe. S’il meurt en Angleterre, il veut être enseveli à Westminster ; si c’est en Bourgogne, il demande à être inhumé au monastère de Saint-Maurice-d’Agaune. Il nomme Henri III son exécuteur testamentaire (1). Le nom des sept témoins n’est pas indiqué, mais nous pensons que Pierre d’Aigueblanche, de retour d’Italie, devait être l’un d’eux, et c’est lui peut-être qui porta au roi ce testament dont les dispositions étaient de nature à le flatter. Pierre, en tout cas, lui adressa par l'évêque divers conseils dont nous connaissons une partie. En effet, Henri envoie, le 17 août, à son fils aîné, Édouard, l’avis suivant : « Sachez que notre cher et fidèle Pierre de Savoie nous a conseillé qu’à raison de ce que la trêve est prolongée entre nous et le roi de France, il semble convenable que vous pourvoyez, avant l’hiver, votre terre de Gascogne d’un sénéchal et des fonctionnaires nécessaires, et que vous veniez passer l’hiver en Irlande, afin d’y expédier vos affaires, pour que vous puissiez, à Pâques, vous rendre auprès de nous en Angleterre ». Le même jour, il écrit à Pierre de Savoie que s’il va

(1) WURSTEMBERGER, IV, n° 407.