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capital de soixante mille qui lui fut payé (1). C’était là une convention qui lui était extrêmement favorable puisque on lui payait ce rachat, à lui âgé et mortellement atteint, comme à un homme en bonne santé. Certains auteurs se sont donc singulièrement trompés en disant que l’abandon de la pension avait été imposé à Thomas par Louis IX. Le pieux monarque aurait ainsi, suivant eux, favorisé, au détriment de son oncle, une femme qui, en 1254, avait été la cause d’un vrai désastre pour l’armée française et dont la réputation était détestable.

Il ne semble pas que Pierre de Savoie ait, en 1257 ou 1258, traversé les Alpes. Il est bien à Chillon et à Saint-Maurice, presque au pied du Grand-Saint-Bernard, en octobre 1257 ; mais, nous le retrouvons déjà à Westminster le 8 mars 1258. Le 2 mai, il assiste au Parlement dans lequel le roi consent à nommer divers délégués pour étudier les réformes à apporter dans le gouvernement du royaume.

Le 18 octobre, le résultat des délibérations des délégués est consacré dans une séance où le roi s’engage solennellement à n’agir qu’en conformité

(1) GuicHENON ; IV, p. 96. Le 14 avril 1258, Richard, roi des Romains, relève Thomas des promesses qu’il a faites aux Turinois sous le coup de la violence (Wurst., IV, n° 480). En décembre 1257, Philippe de Savoie est à Saint-Symphorien-d’Ozon et s’occupe à. constituer ce bourg en ville franche. (Mém. et Doc. de la Soc. d’hist. et d’arch.y IV, p. 146.)