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de l’avis de la majorité de rassemblée ; son serment est reçu par les prélats et les barons anglais ; en tête des premiers est Boniface et, parmi les autres, Pierre de Savoie (1).

Les négociations avec le roi de France étant terminées heureusement, Henri charge Pierre, Simon de Montfort et Jean Mansel, de pacifier l'Écosse. Cette mission est rapidement exécutée, et les mêmes personnages sont envoyés de nouveau en France pour régler quelques points de détail préliminaires au traité du 20 mai 1259. Louis IX, malgré l'opposition des seigneurs français, restituait au roi d’Angleterre le Périgord, le Limousin et la partie méridionale de la Saintonge avec la suzeraineté sur l'Angoumois et la réversibilité de l'Agénois et du Quercy. En retour, Henri III renonçait à tous ses droits sur la Normandie, l’Anjou, le Maine, la Touraine, le Poitou et le reste de la Saintonge. Le Parlement anglais, Boniface en tête, approuva le traité le 13 octobre (2).

Les envoyés anglais eurent encore la mission de préparer à la Cour de France le mariage de Jean, fils aîné du duc de Bretagne, avec Béatrix fille d’Henri III. La coopération de Pierre de Savoie à cette négociation ne fut pas sans mérite, car il n’ignorait pas que le duc de Bretagne, qui préten (1) Wurstemberger ; IV, n° 482, 483, 492.

(2) WuRST. ; IV, n- 493, 509, lettres A à M. ; Henri Martin ; Hist. de France, 1878, IV, p. 261.