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dait des droits sur le comte de Richemond, demanderait qu’il lui fût restitué. C’est ce qui arriva, mais le roi répondit que l'ayant donné à son oncle il ne pouvait le lui enlever. Après de nombreux pourparlers, il fut convenu que le gendre du roi recevrait une indemnité de deux mille marcs par an, et que les héritiers de Pierre toucheraient les revenus du comté pendant sept années après son décès. En 1268, le comté revint à Jean de Bretagne (1).

Bien que Simon de Montfort, mari d’Éléonore, sœur d’Henri III, fût l’un des seigneurs employés le plus souvent par le roi à des missions importantes, il y avait entre eux une hostilité dont Henri redoutait les conséquences. Il s’adressa encore à Pierre de Savoie pour arriver à une réconciliation qui, si elle eut lieu, ne fut qu’apparente, chez le comte de Leicester tout au moins. Simon avait sur le cœur son éviction du gouvernement de Gascogne ; il était à la tète du baronage anglais, surtout depuis que les frères utérins du roi, les Lusignan, étaient bannis d’Angleterre, et déjà peut-être, caressait-il l’idée de renverser Henri et de le supplanter. Le traité de paix avec Louis IX entraînait de la part de la comtesse de Leicester la renonciation à divers droits, notamment à ceux qu’elle prétendait avoir recueillis sur la Normandie dans l’héritage de son père. Pas

(1) WuRSTEMB. ; IV, n° 522, 523, 527, 533, 564, 567, 761.