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167 jonction formelle qu’il en avait reçue de Clément IV. Cela ne semble pas exact en ce qui concerne l'évêché de Valence, et, au fond, cela ne l'est pas davantage pour Lyon.

Philippe, en effet, commençait à sentir le poids des années (1). L’administration de deux diocèses devait lui peser d’autant plus que là ne se bornait pas son activité. Nous l’avons vu aller en Piémont, au secours de son frère Thomas, surveiller les Fribourgeois en Suisse, etc. ; en juillet 1266, il conclut une alliance offensive et défensive avec ses voisins Albert de la Tour et autres seigneurs du Dauphiné occidental (2). À la même époque, la mort de Jean de Bonnin avait rendu vacant le siège archiépiscopal de Vienne, tout voisin de celui de Lyon et dans lequel se trouvait le château de Saint - Symphorien - d’Ozon. Les chanoines de Vienne cédèrent à Philippe, qui était le doyen de leur Chapitre, comme son frère Guillaume l’avait été avant lui, le pouvoir d’élire lui-même l’archevêque. L’année suivante il en profita pour nommer le prévôt de Lille, Guy d’Auvergne, son parent. Peut-être avait-il espéré recevoir l’archevêché de Vienne en compensation de l’évêché de Valence dont il s’était démis au printemps de 1266.

(1) GuiCHENON, I, p. 391, le dit né à Aiguebelle en 1202. Nous pensons qu’il est né un peu plus tard.

(2) J. Chevalier. Quarante années de l'Hist. des Evêques de Valence, p. 98 à 102.