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et Pierre de Châtillon, marchands de Seyssel. L’église de Valence ne doit plus que 2 100 livres et ses revenus se sont accrus.

L’acte est scellé par Philippe, Jacques de Sérène et par le Chapitre (1). Aucune protestation ne s’étant élevée contre ce compte il faut le tenir pour exact et reconnaître que Philippe fut un bon administrateur.

Cette démission ne satisfit pas complètement le pape, et, le 5 mal 1267, il écrivit à Philippe une lettre confidentielle :

« A notre cher fils, l’élu de Lyon. Tu sais combien Nous avons pacifiquement supporté ta négligence à te faire élever aux ordres divins et à te faire consacrer, ce qui t’aurait permis de te livrer davantage au salut du troupeau qui t’est confié. Certes, après une si longue patience du Saint-Siège, après tant de grâces méprisées, ce n’est pas la haine, mais l’affection qui veut que Nous préférions l’utilité d’un grand nombre à ton seul bon plaisir. Tu es resté longtemps à la naissance de deux routes, il est temps que sans ambages tu choisisses l’une ; sois donc bientôt un vrai prélat, ou bien ne te joue plus de l’église de Lyon. À la prière de notre vénérable frère Henri, évêque d’Ostie, Nous avons prorogé pour quelque temps la sentence de suspension que Nous avions portée contre toi (2). »

(1) GuiCH., p. 105-107, et Archives de l'Isère. B.358, charte originale ; d’après M. J. Chevalier.

(2) Ibidem, p. 99... « Gum igitur in duarum capite viarum dudmn steteris, tempus est ut in altéra te stabilias nec ancipiti volvaris proposito, sed vel a modo prœlatum