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gence dont il avait antérieurement donné tant de preuves.

L’archevêque mourut le 14 juillet 1270 (1) au château de Sainte-Hélène-des-Millières qu’il avait inféodé en 1255 à Pierre d’Aigueblanche et dont il avait peut-être repris la possession pendant la captivité de l'évêque (2). Il fut enseveli à Hautecombe, suivant l’ordre qu’il en avait donné dans son testament du 11 octobre 1264.

Boniface a été placé, par l'Église, au nombre des bienheureux ; son culte a été approuvé par bulles du 1er septembre 1838 et sa fête fixée au 30 juin.

Les Annales cisterciennes, IV, 292, 293, lui consacrent quelques lignes élogieuses où l’on combat l’opinion de Mathieu Paris, suivant laquelle Boniface « aurait été plus dévoué au pape qu’au roi », et celle de Godwin, de Présolibus Angliœ. « Cet auteur, évêque hérétique, disent les Annales, n’aurait loué en Boniface que la noblesse de la race ; cependant, comme malgré lui, et après s’être appliqué à déchirer son adminis-

(1) GuiCHENON, I, 261. Suivant le Nécrologe d’ Hautecombe, Boniface serait mort le l9 juin, XIII calendas julii. (WuRSTEMBERGER, IV, n° 794. Il est possible que la date du 14 juillet soit celle de l'inhumation.)

(2) Voir le chapitre VIII. Le 7 février 1351, Innocent IV lui avait accordé le pouvoir de statuer sur les élections d’évêques dans sa province même losqu’il était en voyage. (E. Berger, oaor. cité, n’ 5053.)