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à son oncle Philippe les libéralités de son père. C’est ainsi qu’il ordonne de lui payer la redevance de deux cents marcs pour l’hommage des châteaux d’Avigliana, Suse, Bard et Saint-Maurice (1). Le 6 août 1275, il lui fait remise de la somme de 1 000 marcs qui était due par Thomas (frère de Philippe) à Henri IIL En février 1281, Édouard s’entremet très activement pour conclure la paix entre Philippe et Rodolphe de Habsbourg, roi des Romains (2).

Au commencement de mars 1279, la comtesse de Savoie, Alix de Bourgogne, meurt à Evian après avoir, du consentement de Philippe, son mari, institué son fils Otton héritier du comté de Bourgogne. Plus tard, des difficultés surgirent entre Otton et son beau-père, le comte de Savoie. La reine Éléonore s’appliqua à les aplanir. Par une lettre du 26 août 1282, elle prie Édouard de prendre le parti de Philippe :

« Et par ce biau doux fils, nous ne pouvons ni ne devons lui faillir, car il nous faillit mie en nos besoins... Et pensez comme il vous fut ami en votre grant besoigne d’Angleterre et au moment où vous veniez d’Outremer et que si vous aviez mestier (besoin), il serait le premier qui se mettrait pour vous. De cette chose vous prions si fort que quand le comte de Bourgogne saura que vous

(1) WURSTEMBERGER, IV, n" 820, 821.

(2) Ibid., n" 825 et 842.