Page:Mugnier - Les Savoyards en Angleterre au XIIIe siècle et Pierre d’Aigueblanche évêque d’Héreford.djvu/186

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

185

relève de l'Empire, il veuille bien constater notre droit et nous le faire obtenir » (1).

À la fin d’octobre 1281, la reine Marguerite s’adresse aussi à son neveu le roi d’Angleterre. Elle lui rappelle qu’il y a peu de temps elle s’est rendue à Mâcon avec l’archevêque de Lyon, l ’évoque de Langres (Guy de Genève), le comte de Savoie, son oncle, « notre fils le comte de Bourgogne, Thomas (III) de Savoie, notre cousin, etc. » Ils ont démontré son droit sur la terre de Provence, sauf celui de ses sœurs Tous ces seigneurs lui ont promis de l’aider dans sa revendication contre le prince de Salerne, fils de Charles d’Anjou. Elle réclame aussi son secours : « car nous entendons à faire notre semonce à Lyon la première semaine de mai qui vient, pour aller en avant en notre besoigne. »

Le 12 février 1282, Édouard demande à la reine douairière de France s’il est vrai qu’elle ait prorogé son appel pour la première quinzaine de mai ; s’il n’en est pas ainsi, il lui enverra le secours qu’il lui a promis. Une transaction eut lieu en 1284.

Édouard perdit sa femme, Éléonore de Castille, le 28 novembre 1290. Ce décès fut bientôt suivi de celui de sa mère, Éléonore de Provence, 25 juin 1291, et de celui de Marguerite, veuve de Saint-Louis, qui eut lieu le 20 décembre 1295. Elle

(1) Lettres de Rois, Reines, etc., p. 245. Voir aussi le mémoire de M. de Bréquigny, dans le tome XL VII des Mémoires de V Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, p. 449 et suivantes.