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gueblanche, Boniface de Savoie se soit réservé d’en reprendre la posfession en cas de guerre : domino archiepiscopo et successoribus tpsiuS, pro guerra et alia rationabili necessïtate reddatur dicta domus ita quod cessante guerra,

domum prédictam libérant et sine omni peioramente dimittat domino episcopo (DQCument III).

Mais le château de Sainte-Hélène-des-Millières est-il bien celui qui appartenait à Boniface et où il est venu mourir en 1270. Le château de l’archevéque n’aurait-il pas été situé, non à Sainte-Hélènedes-Millières, mais à Sainte-Hélène du Lac (1), à une lieue sud de Montmélian, comme on l’a dit souvent ?

Le motif de cette dernière opinion est que l’acte d’inféodation à Pierre d’Aigueblanche (Doc. III), appelle le château dont il s’y agit : « domum sitam apud Sanctam Helenam de Molario ; qu’il n’y a pas de mas appelé le Molard à Sainte-Hélène-des-Millières, tandis qu’il y a, à Sainte-Hélène du-Lac, un mamelon dénommé le Molard, et anciennement le Molard du Moine. Malgré cette présomption importante, nous croyons que la maisonforte de l’archevêque était bien à Sainte-Hélène-des-Millières, et voici nos raisons.

D’abord, nous n’avons pas retrouvé de chartes où la paroisse de Sainte-Hélène-du-Lac soit

(1) Paroisse ainsi nommée à cause d’un minuscule et gracieux petit lac renfermé dans son territoire.