Page:Mugnier - Les Savoyards en Angleterre au XIIIe siècle et Pierre d’Aigueblanche évêque d’Héreford.djvu/43

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

42

faisait partie de son conseil intime comme de son conseil public. Toutes les fois qu’il n’est pas en mission officielle, Pierre d’Aigueblanche est avec le roi. Ses services étaient devenus si indispensables à Henri, qu’en août 1243, il avait ordonné qu’on lui remit la maison de Lambeth dans l’archevêché de Cantorbéry pour qu’il pût y demeurer, afin, sans doute, de l’avoir toujours sous la main au lieu de le faire venir de la ville d’Héreford, sur les confins de la Marche de Galles (1).

Pendant ce temps, le roi n’oubliait pas Boniface. Après avoir, en février 1242, donné pouvoir à Robert Anquetil de se rendre en Cour romaine pour y poursuivre la confirmation de l’élection de Cantorbéry, il transmit ce mandat, le 27 avril, à l’abbé d’Hautecombe, Burchard (2), à Henri de Suse, et à Richard de Noville, les autorisant à emprunter jusqu’à mille marcs pour les frais de leur mission. Le 17 février 1243, il avait adressé au pape une longue lettre en faveur de l’elu (3).

Après le mariage de leur nièce Sancie, Pierre et Boniface étaient revenus dans leur pays. Le 26

(1) Mandatum estcustodibus archiepiscopatus cantuarensis quod domos de Lambeth libérant nuncio P. herefordensis episcopi ad opus ejusdem episcopi quas rex ei accomodavit ad moram ibidem faciendam (Rymer, 1, 198).

(2) Abbé d’Hautecombe en Savoie, de vers 1239 à vers 1250. Anquetil, ou Anketil, était un clerc de la Franche-Comté attaché à Thomas de Savoie.

(3) Rôles Gascons, n" 964, 965, 1204.