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Cependant, les difficultés entre le roi et l'évêque de Winchester n’avaient pas pris fin aussi facilement que maître Henri l'avait supposé. L’évêque s’enfuit en France et recourut ensuite aux bons offices de Boniface. L’élu de Cantorbéry lui répondit avec bienveillance, d’une ville que Mathieu Paris ne désigne pas, mais qui pourrait bien être Belley, car il termine sa lettre par ces mots : « comme nous n’avons pas de sceau particulier, nous nous servons, pour le moment, du sceau du Chapitre de Belley ». Boniface écrivit encore dans le même sens à Pierre d’Aigueblanche (I).

Les obstacles qui s’étaient opposés à l’élection de Boniface ne firent reculer sa confirmation que d’environ deux ans, jusqu’en septembre 1243. Par trois bulles données le 17, à Anagni, Innocent IV « confirme l’élection de Boniface de Savoie, procureur de l’église de Belley, à l’archevêché de Cantorbéry, faite par le prieur et le couvent de cette

taise ou en Maurienne, à moins qu’il ne fût de la famille des seigneurs de Saint-Martin, près d’Yverdun, dont un membre inféodait les biens à Pierre de Savoie, le 24 juin 1244. (Wurs TEMBERGER, n°179.)

(1) Mathieu Paris, V, 406. — 11 y avait alors peu de temps que Boniface avait été élu archevêque de Cantorbéry ; dans les Rôles Gascons, il est toujours, à cette époque, désigné par les mots electus bellicensis. On lui a donné pour successeur, au siège de Belley, Bernard IV en 1243, et Pierre II en 1244. S’il ne s’était déjà pas démis de son siège en Savoie (Bugey), il aurait possédé son propre sceau et n’aurait pas été obligé d’emprunter celui du Chapitre.