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dée fut encore facilitée par la dispense de restitution, que le pape lui accorda, d’un prêt de mille livres qu’il avait reçu de l’abbé d’Hautecombe (1). Le concile fut ouvert à Lyon, le 28 juin 1245 et clos le 17 juillet suivant. Si l’empereur latin de Constantinople y assista avec quelques patriarches grecs, cent quarante prélats seulement s’y rendirent. Leur petit nombre ne les empêcha pas, malgré les remontrances et les prières de Taddée de Suessa et de Gautier d’Ocra, envoyés de l’empereur, malgré celles de Baudoin II de Constantinople et du comte de Toulouse, de condamner Frédéric II. À la troisième session, le 17 juillet 1245, le pape, qui avait comblé de faveurs les divers prélats du concile, enleva la sentence déclarant l’empereur déchu de tout honneur et de tout empire et le privant de ses royaumes. Innocent IV et
(1) MoNUM. H. P. Chariarum. I, col. 1375 Avant
les calendes de mars 1245. Ce prêt provenait d’un petit trésor légué quatorze ans auparavent, à l’abbaye par Anselme, évêque de Patras... nobili mro comiti sahaudiœ... quum igitur sicut nobis exponere curavistij olim tibi abbas Altecumbe mille libras de pecunia quant in monasterio suo deposuerat bone memorie Pairacensis episcopus miituavit Il permet à Amédée de ne restituer la somme à personne, afin qu’il soit toujours prompt à contribuer à l’honneur de l’église : ut habearis in décore ecclesiœ semper promptus. Ecclesia signifie ici l’église, la papauté et non l’église abbatiale d’Hautecombe, comme l’a cru un auteur. (Voir donation de l’évêque de Patras dans Blanchard, Histoire de l'abbaye d’Hautecombe, doc. 15.)
